Luigi's Mansion 3, ce que l'on en a pensé

Quel est mon rapport à la licence ? Gros fan Nintendo, Luigi's Mansion sur Gamecube a été l'un des premiers jeux à orner ma ludothèque de la console cubique. Luigi en tant que protagoniste principal d'un jeu Nintendo avait quelque chose d'intriguant et d'attirant pour moi. Par ailleurs, l'univers sombre et lugubre, accompagné par une musique jouant parfaitement son rôle m'a poussé à finir le jeu, bien que je sois âgé de 8 ans. Je suis tombé sous le charme, charme que je n'ai pas retrouvé dans le 2e opus, sorti en 2013 sur 3DS. Je n'y ai pas joué, considérant que cette licence ne pouvait pas offrir les mêmes possibilités sur une console portable.

Retrouvant la Switch cette année, il y était bien normal que je m'y intéresse.

Dans une salle peu éclairée de la villa Emerige du 16e arrondissement de Paris, Nintendo fait son show post E3. Un show apprécié puisque les plus curieux peuvent apprécier (bien que plus tard) ce que la marque japonaise a présenté à Los Angeles. Principale attraction de l'événement, les 6 bornes Pokémon Épée/Bouclier qui sont présentes dans la première salle. La salle d'après, moins chaleureuse, accueille les passants volets fermés, ampoules éteintes. Simple dispositif pour empêcher la lourde chaleur de s'infiltrer ? Peut-être. Ou bien décor prévu pour maximiser l'immersion des joueurs lors de la démo de Luigi's Mansion 3 (qui fait également son effet lors de l'essai de Hollow Knight : Silksong).

Dès la première pression du bouton A à l'écran titre, les violons grincent. Aaaaaaaah. Soulagement, excitation, et appréhension sont là. C'est malheureusement la seule chose que l'on peut entendre, tant le brouhaha permanent perpétré par les gens présents nous couvrent les oreilles. La bande originale du jeu ne sera pas appréciable. Dommage, c'est l'une des forces du premier opus.

L'écran titre passé, on nous présente l'intrigue. À leur décharge, difficile de justifier scénaristiquement le retour de Luigi dans un bâtiment hanté, tout seul. Mario & Co. partent en vacances dans un hôtel, mais se fait kidnapper par le Roi Boo (il faudra que Mario songe à vraiment réfléchir à ses plans de vacances ...). En bon naïf, Luigi les rejoint tout seul et se retrouve une nouvelle fois à devoir libérer son frère.
Accompagné de son Ectoblast produit par le professeur K.Tastroff, Luigi va donc nettoyer de ses fantômes l'hôtel hanté, tout en recherchant son frangin.

En tant que tutoriel, il est confronté à un chien fantôme chargé de lui expliquer les différentes touches. Je ne sais pas si ce sont les années qui ont passées, mais j'ai trouvé que c'était la phase la plus dure de la démo. Dans ce 3e opus, l'utilisation de la loupe est bien plus proéminente que dans le premier : il est nécessaire de la charger avec le bouton A pendant 2 ou 3 secondes avant de la relâcher en PLEIN DANS LA FACE de ces fantômes. Tâche rendue difficile : la loupe correspond au joystick droit tandis que le déplacement du personnage s'opère par le joystick gauche. La synchronisation est difficile puisqu'il faut gérer trois boutons à la fois. Même au bout de la démo, cette opération ne se fait pas naturellement.
Une fois la première porte passée, trois fantômes lambdas nous attendent. Comme évoquée plus haut, la prise en main difficile manque de peu de nous faire mourir. Mais la projection nous sort de ce mauvais pas. Nouvelle fonctionnalité intégrée, elle permet de siphonner la vie d'un fantôme tout en le cognant à ses compatriotes.

Les tableaux similaires se succèdent, puis vient l'utilisation de Gluigi, réplique gluante du protagoniste. Contrairement à son original fait de chair et d'os, Gluigi peut traverser des pics ou bien rentrer dans une pièce bloquée par des barreaux. Son aide est parfois requise afin d'activer des mécanismes, encore une fois avec une prise en main douteuse. Mais attention ! Le clone se dissout dans l'eau et possède très peu de points de vie. Rassurez-vous, le Game Over ne s'affichera pas si de telles situations se produisent.
Une copie qui pourra être incarnée par un joueur deux

3e nouvelle fonctionnalité, la lumière à rayon-X. En appuyant sur Y, votre lampe projette une lumière arc-en-ciel, révélant au grand jour des portes ou trésors cachés. Il faudra donc faire systématiquement attention au décor, véritable mine d'or du premier opus.
Un décor omniprésent puisque il sera également possible de le détruire partiellement. En effet, l'Ectoblast 3000 s'est aussi muni d'un lance-ventouses. Si elles s'accrochent à un élément du décor, c'est que l'on peut interagir avec celui-ci et donc découvrir de nouveaux trésors. Trésors que "personne n'a vu durant les deux jours" selon un membre du staff. Rassurant ? Nous ne saurons jamais (ou du moins pas encore).

Bien que annoncé comme nouveauté, le Blast ne nous a servi à rien durant cette démonstration.

Après des énigmes bien senties et des combats contre ces mêmes fantômes "classiques", le boss se dévoile. Travesti à la manière d'un chevalier qui va se battre à la joute, l'aspirateur est inefficace au premier abord contre lui. Afin de vous laisser trouver par vous-même la manière de le vaincre, l'innovation de la méthode à adopter m'a rassurer pour la longévité du jeu. C'est bien évidemment sur la défaite de ce fantôme 2.0 que la démo s'arrêta.

Avis général Si l'on n'a pas pu juger de la qualité sonore de Luigi's Mansion 3 (ce qui est vraiment dommage), voici ce qui peut être retenu.

Le positif :
Les innovations de combat : la démo présente ici ne nous a présenté qu'un seul type de fantôme, ce qui peut vite lasser le joueur. Ce combat de boss, quel rafraîchissement ! On veut un boss où Gluigi est nécessaire !
Également, la monnaie incluse dans le jeu : elle laisse l'imagination couler. Si elle ne débloquera probablement de nouvelles capacités, peut-être que la cosmétique ou de nouvelles pièces seront permises grâce à leurs achats.
Une atmosphère (au moins visuelle) bien retranscrite pour décrire l'hôtel hanté, rendue plus forte par les combats.
Combats qui possèdent une difficulté bien dosée : que ce soit le boss ou les hordes de fantômes, nous avons bien failli les rejoindre dans l'au-delà. Cela fait forcément plaisir de voir que Nintendo essaye de donner plus de fil à retordre aux joueurs (ou alors c'est juste moi qui suis mauvais, à vous de juger).
Les "Finish Him moves" : popularisées par Mortal Kombat, les "Finish Him moves" sont des cinématiques qui apparaissent lors d'un combat ou un des personnages achève son ennemi de manière spectaculaire. Nintendo a repris la formule avec beaucoup de succès.

Le négatif :
Un tutoriel pas très clair : connaissant bien le jeu, il m'a fallu plusieurs minutes (et l'aide d'un membre du staff, oui oui) pour comprendre qu'il fallait charger la lampe-torche, et non pas juste la pointer sur le fantôme.
La prise en main, à revoir : diriger deux joysticks + gérer la lampe-torche , ce n'est pas tâche aisée. Surtout quand l'aspirateur doit être activée juste après, influençant la démarche de Luigi. Il faut chopper le coup de main, et il vient très tard.
La diversité des combats : ce n'était qu'une démo, mais nous mettre plus qu'un type de fantôme aurait été judicieux. Les combats se répétaient, rendant le jeu très lent. On en veut plus !