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F9: The Fast Saga

Notre critique de F9: The Fast Saga

Un film un peu trop long (2h23min) et avec des méchants bien énervés !

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Cela fait bien longtemps que la saga Fast&Furious a abandonné les courses de rue. Véritables blockbusters aux ambitions démesurées depuis le 4e épisode, les films sortis depuis ressemblent plus à des Marvel qu'à des divertissements motorisés underground. Sans surprise, F9 reste dans cette lignée.

Le scénario de cet opus final ne vole pas bien haut. Il sert juste d'excuse à Dom et son équipe pour arpenter le globe et montrer leur bravoure. Le groupe porté par Vin Diesel apprend ici l'existence d'une arme secrète décomposée en deux parties. En les combinant, on obtient alors un signal secret permettant de contrôler tous les ordinateurs du monde. Et attention, pas seulement les appareils connectés à internet, non, "tous les appareils reposant sur des 1 et des 0" comme le précise de manière pertinente Ramsey, hackeuse interprétée par Nathalie Emmanuel.

Comme toujours, la trame nous emporte, à condition de débrancher un peu son cerveau, Mais pour le coup, c'est en grande partie grâce aux antagonistes. A priori, aucun gouvernement ne cherche cet appareil et donc le principal intéressé est le fils d'un dictateur d'Europe de l'Est nommé Otto (Thue Ersted Rasmussen) qui veut voler la machine pour usurper son père, et le monde entier au passage. A cette fin, il engage Jakob Toretto (le frère de Dom), qui a mal tourné suite à un évènement tragique. Combiné à la performance très sensuelle de Charlize Theron, les soucis de père du méchant forment une sorte de triangle œdipien troublant...

F9: The Fast SagaF9: The Fast Saga

Mais aussi divertissants qu'ils soient, ces antagonistes n'ont occupent assez l'écran, laissant la place à Dominic Toretto et autres "gentils" habituels (RIP Paul Walker). Et comme toujours également, Vin Diesel fait du Vin Diesel, tandis que sa femme (Michell Rodriguez) et sa sœur (Jordana Brewster) apportent une nuance émotionnelle accompagnant l'intensité du film. Néanmoins, la pauvreté scénaristique nuit à l'immersion...

Ceci est une annonce:

Si seulement les voitures avançaient à 250 km/h, ça irait, mais le rythme de l'histoire est lui aussi à se briser les cervicales. On a à peine le temps de profiter d'une scène qu'on enchaine déjà frénétiquement avec la suivante Je n'ai pu noter quoique ce soit pendant les 45 premières minutes du film !

Une production avec autant d'action a besoin par moments de calmer le jeu, et laisser au spectateur le temps de souffler. D'une durée de 145 minutes, le film est tout simplement trop long.

F9: The Fast SagaF9: The Fast Saga

Fast and Furious devrait plus être vu comme une suite de scènes à couper le souffle que comme un film. Et de ce côté là, le film est à la hauteur. Dom et son équipe traversent un champ de mine en étant poursuivis par des hélicoptères et des véhicules lourds, une roquette explose une vieille Pontiac et les méchants arrivent à vider une centaine de chargeurs sans blesser un seul civil, chapeau bas.

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Pourtant, malgré leurs grandiloquences, les scènes d'action manquent de quelque chose. La chance quasi divine des protagonistes retire tout poids aux situations extrêmement dangereuses dans lesquelles ils se retrouvent régulièrement. Le mince fil de crédibilité qu'il reste à cet univers saute complètement dans ces passages...

Bien qu'impressionnant, il manque au film un brin de suspense et un scénario digne de son époque. Bref, si la partie de votre cerveau en charge de la logique a besoin de petites vacances, alors Fast 9 vous conviendra, même si vous risquez quand même de le trouver un peu trop long.

06 Gamereactor France
6 / 10
overall score
La moyenne de Gamereactor. Quelle note lui attribueriez vous? La moyenne est établie à partir des notes accordées par les différentes rédactions européennes de Gamereactor

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