Notre test de Solasta: Crown of the Magister

Je n'ai jamais vraiment accroché à Donjons & Dragons. Ce jeu de plateau iconique m'a toujours parut un peu lointain. C'est la raison majeure pour laquelle je n'étais pas très intéressé par Solasta : Crown of the Magister, un RPG tactique au tour par tour basé sur la version 5.1 des règles D1D. Mais après y avoir passé un weekend entier, je peux assurer avoir été agréablement surpris par ce qui est l'un des jeux du genre le plus engageant.

Le jeu se déroule dans le monde fictif de Solasta. Un groupe d'individus tous de races et croyances bien distinctes s'allient à la recherche de loot et de gloire en explorait l'histoire complexe entourant la mystérieuse couronne dorée du royaume. Le gameplay est très proche de ce que propose la version "normale" de D&D : le combat se fait au tour par tour et vous devez pleinement vous immergez dans l'univers du jeu et dans les personnages que vous y avez créé.

La création de ces personnages est une des parties les plus importantes du jeu car elle affectera tout le reste de votre aventure. Un système incroyablement large vous permettra de personnaliser votre race, classe, genre, ton de la voix, personnalité, compétences et plus encore. Il faut bien réfléchir aux synergies possibles en équipe et les interactions que vous aurez avec le monde. Un combattant à la force et au charisme élevé sera aussi efficace en combat que dans des conversations.

Nous l'avons déjà mentionné, mais le jeu reflète presque parfaitement D&D, autrement dit, les décisions et opportunités que le jeu vous offrira se feront toutes via des jets de dés. Les attributs de vos personnages rentrent alors dans la balance pour pouvoir valider ces jets. La différence avec Donjons & Dragons étant que plutôt que d'avoir 3 ou 4 joueurs ayant créé leurs personnages, ici, tout le roster est de votre main.

Le jeu raconte son histoire via des interactions narratives entre les membres de votre groupe et des discussions avec les PNJ. Une fois de plus, les choses se font au tour par tour, ce qui permet à vos personnages de faire différentes actions en fonction de leurs classes et compétences. En revanche, les dégâts ne sont pas calculer via un pourcentage. A la place, ils prennent en compte si un ennemi est visible, caché, loin, etc...tout repose sur les dés.

En surface, ce système basé sur la chance plutôt que sur des pourcentages, passe aisément pour plus clément. Les chances d'obtenir un chiffre très faible sur un dé à 20 faces sont plus faibles que, par exemple, rater un tir avec 60% de réussite sur XCOM, - dont tout les joueurs diront qu'il s'agit par ailleurs d'un échec garantit.

Tactical Adventures, le studio ayant développé le jeu, a réussi à translater D&D d'une manière accessible. Les mécaniques sont nombreuses et les joueurs les plus vétérans auront de quoi s'amuser sans pour autant être trop complexes pour les nouveaux arrivants.

La grande déception de Solasta reste tout de même l'absence de multijoueur. Je pense que la possibilité de jouer à plusieurs, un joueur contrôlant un personnage, fonctionnerait à merveille mais hélas, la fonctionnalité n'existe pas dans le jeu.

Malgré ce petit point négatif, il y a peu de choses à redire sur Solasta : Crown of the Magister. Cette expérience intelligemment pensée en fait un jeu abordable pour les néophytes comme pour les connaisseurs et son histoire n'aura aucun mal à embarquer les fans de RPG Fantasy. Sans m'avoir pour autant converti à Donjons & Dragons, j'espère qu'une nouvelle aventure sera bientôt ajoutée afin que je puisse retrouver ma bande de joyeux lurons le plus tôt possible.