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Tennis World Tour

Preview : Tennis World Tour, l'héritier de Top Spin se dévoile

On a pu s'y essayer et on y croit !

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La semaine dernière nous avons été conviés à la présentation du premier jeu de tennis de la génération actuelle. Il était temps me direz-vous ? Et bien vous auriez raison, cela fait sept que le dernier Top Spin a fait son apparition et c'est pour cette raison que les développeurs du studio français Breakpoint se sont lancés dans ce projet à corps perdu.

Tennis World Tour

Etienne Jacquemain, le directeur créatif, et Romain Ginocchio, le producteur, étaient à la présentation pour faire le tour de ce nouveau jeu de tennis si attendu. D'abord, ils nous expliquent qu'ils souhaitaient faire un jeu de simulation, à l'instar d'un Top Spin plutôt que d'un Virtua Tennis. Plus délicat à programmer, les jeux de simulations sportives sont essentiellement basés sur la physique et l'animation, une chose que Breakpoint semble avoir compris. En effet ils nous ont clairement signifié leur envie de créer les mouvements les plus fluides possibles, les effets les plus crédibles, le tout à 60 fps non négociable. Pour ce faire, ils se sont associés au studio de motion capture Mocaplab et des joueurs de tennis professionnels se sont prêtés au jeu. Leur mission était de reproduire un large panel représentatif des différents styles des joueurs professionnels.

Une trentaine de joueurs déjà présents

Sur ce point, il faut avant tout garder à l'esprit que le studio possède un budget relativement moyen pour un jeu de cette ampleur. Certains grands joueurs sont absents du jeu, on pense notamment à Nadal ou encore Andy Murray. D'un autre côté, on notera la présence de l'actuel n°1 mondial, Roger Federer, ou encore de Stanislas Wawrinka, Gaël Monfils, Lucas Pouille... A sa sortie, le jeu proposera, en tout, une trentaine de joueurs et, en bon fans de tennis qu'ils sont, ils ont orienté leur choix sur les nouveaux espoirs. Dans un entretien, Romain Ginocchio nous a fait l'éloge de sa sélection :

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« On a voulu intégrer des joueurs de la nouvelle génération. Certains ont vraiment réussi à bien se classer pendant les derniers tournois. On pense notamment à l'Open d'Australie, où trois des quatre joueurs finalistes sont déjà intégré dans le jeu, ou encore au master de Londres où ils étaient cinq sur les huit premiers. »

Autant dire que si le jeu tient sur la durée, les joueurs choisis seront de véritables atouts. En ce qui concerne les joueuses, en revanche, le studio n'en a intégré que cinq, dont Caroline Wozniacki et Garbiñe Muguruza. Le producteur nous a tout de même précisé que le studio souhaitait ajouter des joueuses, mais que, pour l'heure, l'éditeur Bigben Interactive est en pourparlers avec certaines d'entre elles. Elles arriveront très probablement en DLC (payant), après la sortie du jeu.

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Des terrains réalistes et surréalistes

Il a été tout aussi difficile pour le studio de s'offrir des stades de tournois officiels. Pour pallier à ce problème, le studio a eu la bonne idée de s'associer avec des architectes. Ces derniers ont recréé pas moins de 18 terrains, tous plus variés les uns que les autres. Des imitations de Rolland Garros, Wimbledon ou encore de l'US Open, à la création farfelue de terrains à moquette ou à parquet, chaque lieu sera soumis à ses propres contraintes :

« On a beaucoup parlé aux joueurs, notamment à propos différents courts de tennis. Certains ont le souvenir de match organisé à haute altitude. À cette hauteur la respiration est plus difficile et la balle pénètre différemment dans les airs. Ou encore le fameux court en terre battu bleu à Madrid que les joueurs avaient tant détestés. On a essayé d'intégrer le maximum de subtilité aux terrains avec des physiques qui leur sont propres. Pareil pour la moquette et le parquet. »

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Mode carrière et évolution du personnage


Tennis World Tour proposera plusieurs modes de jeu, dont l'indissociable mode exhibition, un mode en ligne compétitif et un mode carrière solo. Le premier vous permettra de jouer avec vos amis, dans votre salon, comme ça ne se fait plus beaucoup aujourd'hui (et c'est bien dommage). Le mode en ligne vous permettra de vous classer parmi les joueurs du monde entier. Quant au mode carrière, il sera visiblement assez poussé.

Vous y incarnerez un personnage que vous aurez créé. Vous l'habillerez avec quelques-uns des 500 équipements à débloquer, aussi bien pour homme que pour femme. Vous serez amené à choisir différents coachs parmi un large choix. Ces derniers vous permettront de personnaliser votre personnages grâce à l'acquisition de cartes d'aptitudes. Pour ceux qui se posent la question, non, les cartes ne trouveront pas dans des loot boxes aux prix exorbitants. C'est seulement en avançant dans sa carrière et en engageant des entraineurs que vous en acquerrez. Chacun d'entre eux possèdent ses propres cartes, libre à vous de choisir avec vos coachs en fonction des aptitudes qui correspondent le mieux à votre style de jeu.

Ces cartes ajoutent des capacités aussi bien passives qu'à déclencher avec des coups particuliers. Rassurez-vous quand même, le studio veut un équilibrage parfait afin d'éviter de se retrouver avec cinq cartes au-dessus du panier. En sommes, le jeu aura un gros côté « collectionnite », ce que les développeurs assument totalement. Votre personnage sera donc aussi unique dans son apparence que dans ses aptitudes spéciales.

Mais la personnalisation ne s'arrête pas là, vous pourrez également augmenter les compétences de votre joueur par le biais d'un triangle de compétences, symbolisant trois statistiques générales : Défense, Attaque et Service/Volée. Chaque point distribué fera augmenter vos capacités en conséquence. Le jeu fait en sorte que les points ne puissent pas être toujours attribués à la même branche :

« Les services, par exemple, sont extrêmement importants aussi bien dans le jeu que dans la vraie vie. Si un personnage est trop bon uniquement dans ce domaine-là, ça créé un déséquilibre que nous voulons éviter au maximum. » Vous avez dit RPG ?

La gestion de la forme physique est également un point essentielle pour un jeu de simulation comme celui-ci, mais pas uniquement sur le terrain. Une fois votre carrière lancée, à vous de choisir à quels tournois vous participez. Votre joueur pourra souffrir du jetlag selon les endroits où il concourra. Il se fatiguera donc plus vite jusqu'à une potentielle blessure. Le cas échéant, vous aurez le choix de continuer ou non votre ascension. Prometteur.

Mode exhibition, manette en mains

Nous avons pu nous essayer au mode exhibition en 1v1 sur la version pré bêta du jeu. Au passage, le mode 2v2 est prévu, mais viendra quelques temps après sa sortie dans un DLC gratuit. Une fois sur le terrain, on s'aperçoit vite que le jeu n'est pas très beau. Passons sur l'anecdotique public un peu crispé, les visages des joueurs, bien que reconnaissables, sont loin d'une finesse « unchartedienne ». La raison à cela ? Le frame rate. Pour le studio, le jeu se doit d'être fluide et stable, à 60 images par seconde :

« Il est trop difficile de suivre la balle à 30 IPS, il fallait absolument que le jeu tourne sur toutes les consoles au meilleur frame rate possible. »

Et en effet, le jeu est fluide et les animations crédibles, même si elles génèrent encore quelques bugs aisément gommables.

Tennis World TourTennis World Tour

Un des membres de l'équipe de développement nous a expliqué que le terrain était divisé en neuf zones. Si le coup est trop fort, la balle atterrira plus facilement hors de celles-ci et donc, hors du terrain. La force de frappe doit donc être nuancée en fonction de la position du joueur. On retrouve ainsi avec grand plaisir les mêmes sensations que sur Top Spin. Le timing est exigeant, la puissance de frappe à maîtriser et la variété des coups est assez large - subtile mais impactante. Malgré les quelques soucis qui persistent, Romain Ginocchio nous a tout de même rassuré :

« Nous avons conscience qu'il reste des bugs, il s'agit encore d'une version pré-bêta. Mais plus on avance dans le développement, plus on les repère facilement. On a encore quelques mois pour rectifier le tir (NDLR : le jeu est prévu pour fin mai). On veut vraiment que le jeu soit le plus propre possible dès sa sortie. Si ce n'est pas totalement le cas on le mettra à jour le plus vite possible. »

Néanmoins, le jeu reste jouable et, frustration du perdant oblige, on aura vite fait d'enchaîner les matchs. Pour quiconque a déjà une expérience sur le jeu de 2K, les bons réflexes reviendront au bout de quelques parties.

La version Switch

La petite console de Nintendo a fait de l'œil à Breakpoint. Ils ont donc développé une version portable de leur jeu et c'est très réussi. Plus accessible et plus simple que sur les consoles de Sony et Microsoft, la version Switch jouit d'une prise en main plus rapide. Sans parler de son côté portable, qui saura en convaincra plus d'un, cette version s'avère tout aussi fluide que celle de ses sœurs ainées. L'écran affiche 60 IPS sans difficulté majeure et sa taille voile quelque peu les graphismes parfois brouillons du titre. Cette première approche nous a particulièrement convaincu, surtout si l'on prend en compte l'adaptabilité de la console et des deux manettes qui l'accompagnent.

La relève est-elle assurée ?

Il est encore tôt pour répondre honnêtement à cette question, les quelques bugs, que les développeurs ont promis de réglés, ont par moment gâchés nos parties. Mais une fois le jeu prit en main, la marge de progression reste relativement conséquente. Pour ce qui est du système de carte, il faut reconnaitre que nous n'avons pas relevé de réel impact en jeu. Peut-être est-ce la faute à nos premiers pas ? Qu'en jouant plus longtemps et plus régulièrement, ces cartes vont nous sembler essentielles ? Difficile à dire mais on a envie de croire en cette bonne idée.

La variété et la quantité des stades sont bienvenus, tout comme l'initiative de s'associer à de vrais architectes pour leur conception. Si Breakpoint parvient à gommer les bugs persistants, notamment au niveau des fins d'animations ou de quelques frappes hasardeuses, alors ce jeu pourrait facilement trouver son public. Seul représentant de ce sport sur le marché des consoles actuelles, les nostalgiques de Top Spin investiront sans mal dans Tennis World Tour. Après sept ans d'absence, retrouver les sensations d'une simulation de tennis nous a plongé dans une nostalgie réellement agréable. En tout cas nous, on a hâte de voir le résultat final, rendez-vous donc fin mai sur PlayStation 4, Xbox One, PC et Switch.

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