Il y a quelques mois, nous partagions nos premières impressions concernant Firegirl: Hack'n'Splash Rescue. Un jeu auquel nous avions hâte de jouer davantage, notamment grâce à des visuels et un cadre unique. Malheureusement, la démo proposée alors laissait pas mal à désirer à cause de contrôles maladroits et une difficulté beaucoup trop élevée. Deux mois plus tard est-ce toujours le cas ?
Firegirl est désormais officiellement sorti. Il est certes meilleur et son concept reste excellent, mais de trop nombreux défauts demeurent...
Dans Firegirl, vous incarnez une jeune pompière prête à tout pour sauver les civils des incendies déclenchés par des monstres. Son objectif est de devenir une grande figure des services de sauvetages de la ville, tandis que votre propre station prend en importance et s'occupe de missions de plus en plus risquées. Une idée intéressante pour laquelle on ne peut que tirer notre chapeau à Dejima.
D'autant que la nature roguelike garde le gameplay excitant, puisque les niveaux sont tous différents. De plus, la direction artistique du jeu est fantastique. Les arrière-plans réalistes mélangés aux sprites en 2.5D rend particulièrement bien. Les reflets, très nombreux car l'eau est beaucoup présente dans le jeu, sont sublimes. Tous ces éléments donnent sincèrement envie de continuer à jouer au jeu parce qu'ils sont de la plus haute qualité. Mais cela renforce aussi la profondeur des lacunes d'autres aspects...
Premièrement, la difficulté. Bien qu'il soit étrange d'évoquer directement ce critère, sachez que ce jeu là est vraiment, mais vraiment, trop dur. La faute à des marges d'erreur et contrôles empêchant de bien saisir ce que l'on peut exiger de notre petite pompière. La plupart du temps, vous raterez vos missions, à moins que vous ayez droit à de grosses améliorations (par exemple plus de cœurs, un réservoir d'eau plus grand, des frais d'hôpitaux plus bas, plus de temps, etc.) pour vous rendre plus résistant.
Et avant d'arriver à ce stade, vous ne pouvez que souffrir et battre chaque niveau en moins de trois minutes en prenant moins de quatre coups (d'autant plus qu'il n'y a presque aucune frame d'immunité) et vous devez trouver une sortie pour vous échapper du niveau sans mourir, ce qui est particulièrement frustrant puisque la nature procédurale du jeu fait que vous pouvez tomber sur cette sortie cinq secondes après le début d'un niveau ou bien ne jamais en trouver.
L'objectif de sauvetage mêlé donc au peu de santé et au fait que vous devez trouver une sortie au risque de ne rien gagner en cas de victoire rendent le jeu incroyablement compliqué. Une fois un niveau terminé, soit vous obtenez de l'argent, en masse si vous avez réussi mais seulement une somme dérisoire en cas d'échec car vous devez payer les frais hospitaliers des victimes. Mais votre récompense est boostée uniquement si vous réussissez votre mission à la perfection. Autrement dit si vous sauvez chaque civil et vous échappez en un seul morceau. Vos deux ou trois premières heures seront donc un lent et terrible grind pour gratter des miettes de salaire et économiser suffisamment pour acheter vos premières améliorations.
L'économie est brutale et c'est une conséquence de la difficulté, qui est une conséquence des contrôles un peu maladroits et de la nature roguelike du jeu. Mais combinés tous ensemble, ces éléments rendent le jeu très dur. La bizarrerie étant que le reste du jeu, son concept, sa direction artistique et son cadre, en font un jeu attirant, même si il est frustrant.
Le verdict est partagé. Firegirl: Hack'n'Splash Rescue est assez unique en son genre. L'idée et le concept sont bons, mais le jeu est aussi trop frustrant et laisse un goût amer à quiconque y jouera. Relèverez-vous le défi ?