Une tradition veut qu'en Chine, au Japon et en Corée les garçons offrent de petits cadeaux (comme des sucreries) aux filles de leur choix en réponse à la St Valentin. Une coutume qui débuta dans les années 70 et qui fut baptisée White Day. Reprenant cet esprit, White Day: A Labyrinth Named School est un survival-horror à la première personne édité par PQube Limited (pour sa sortie occidentale sur PS4). Le titre a été originellement développé et édité par le studio coréen Sonnori en 2001 sur PC.
Le jeu prend place dans une école coréenne la nuit avant le White Day, avec le nouvel élève Lee Hui-min qui s'infiltre dans l'établissement afin de préparer une surprise sa camarade Han So-young dont il est secrètement amoureux. Rapidement, vous découvrirez que vous êtes piégé dans l'école avec d'autres élèves en proie à des adultes possédés et autres esprits violents de patients présents à l'époque où les lieux étaient réservés à un hôpital pendant la guerre de Corée. Votre seul moyen de survivre est de tenir jusqu'au matin suivant, en dévoilant les sombres secrets se terrant dans ces couloirs.
Lors de votre exploration de l'école, vous remarquerez qu'il n'y a ni menu, ni armes pour vous protéger, simplement un réticule au milieu de l'écran. Ce dernier vous servira de repère pour interagir avec les objets et les environnements. Des notifications seront données aux débutants par l'intermédiaire de SMS. Votre santé et votre niveau de panique ne sont pas non plus visibles sur l'écran, il se manifeste sous la forme d'effets visuels, comme des tâches de sang ou une vue plus floue. Heureusement, vous trouverez des médocs et autres tranquillisants un peu partout...
Le plus grand danger n'est autre que l'homme d'entretien qui erre dans les couloirs. Vous devrez donc éviter tout comportement qui pourrait attirer son attention, que ce soit allumer les lumières d'une pièce ou faire trop de bruit. Votre expérience vous demandera pour la majorité du temps de rester à couvert et de vous déplacer discrètement.
Des tableaux de notifications servant de points de sauvegarde sont parsemés dans l'établissement, mais il vous faudra un stylo feutre pour enregistrer votre progression. Ceux-ci étant limités, utilisez donc intelligemment. Cela sera un peu aidé par les sauvegardes automatiques qui suivent les cutscenes des éléments clés de l'histoire.
Même si la grande partie de l'expérience repose sur la discrétion, il vous sera demandé par moments d'accomplir des tâches dans un temps limité. Cela offre un changement de rythme appréciable et attenue le stress permanent de l'infiltration...
Une notion de prise de risques sera aussi à prendre en compte lors de la découverte des objets puisque s'ils nécessiteront de la lumière pour être dévoilés, ils attireront également des entités hostiles. Vos compagnons et les environnements dégagent une aura très anime malgré les graphismes en 3D. Cela s'accorde parfaitement avec l'histoire racontée. Gardez aussi à l'esprit que certaines de vos actions auront des conséquences sur le déroulement des évènements, ce qui offre une certaine replay value.
La bande-son convient parfaitement à l'ambiance du titre, accentuant les moments intenses ou, au contraire, vous confortant dans un moment de fausse sécurité pour vous laisser totalement en proie à la aux instants d'angoisse qui se profilent.
L'atmosphère est également bien fournie par l'intégration ingénieuse de légendes urbaines familières dans nos contrées grâces à des films d'épouvante comme les célèbres The Grudge ou encore The Ring...
White Day : A Labyrinth Named School est donc un titre qui ne manquera pas de ravir tous les fans du genre. Mais il propose bien plus que de simples sursauts et frissons, offrant une histoire riche et approfondie aux joueurs les plus courageux. Et même si son style peut en frustrer plus d'un, l'expérience qui vous demande de vous cacher presque constamment s'accorde idéalement avec l'intensité exigée. Avis aux téméraires...