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Bravo Team

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Supermassive nous dévoile son plan B. C'est loin d'être ça...

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Les premiers pas de Supermassive Games avec le Playstation VR furent discrets, notamment avec Until Dawn : Rush of Blood, cependant, il était évident que le studio souhaitait persévérer sur cette voie. Avec The Inpatient, le studio revenait à la charge et tentait d'exploiter au maximum le casque de réalité virtuel de Sony mais le résultat ne bouscula pas l'ordre établit dans le monde des jeux en réalité virtuelle. On osait donc espérer que le studio producteur d'Until Dawn, tirant profit des retours de la communauté, corrigerait le tir avec un nouvel essai : Bravo Team. Malheureusement, il semble que l'inverse se soit produit.

Commençons avec le concept clé du jeu. Vous êtes piégé derrière les lignes ennemies, essayant de remplir votre mission avec un partenaire qui peut être soit un autre joueur en ligne soit un bot contrôlé par l'IA. Bien que Supermassive ait déjà réussit à nous impliquer dans des histoires pourtant relativement clichées, cette fois-ci ce n'est pas le cas. Le scénario est extrêmement prédictible et la personnalité de notre partenaire est aussi vide que le désert du Sahara. Tous ces éléments combinés font qu'il est compliqué de s'intéresser aux personnages et à l'histoire du jeu. Ainsi, tous nos espoirs reposaient sur le gameplay...

Hélas, quelques instants seulement après être arrivé dans la ville d'Europe de l'Est fictive où se déroule le jeu, tous ces espoirs s'envolent. Les éléments ne semblent simplement pas à leur place. The Inpatient comptait parmi ses défauts, des soucis de proportion et de contrôle.
Bravo Team fait passer les choses à un tout autre niveau : l'impression est celle de contrôler un géant ce qui rend les choses encore plus étranges lorsque les centaines d'ennemis réagissent à peine, si ce n'est du tout, à nos tirs. Ce sentiment est notamment du à l'impression que l'on a qu'un individu a saboté notre viseur. Lorsqu'un ennemi se trouve au centre de notre viseur, cela ne veut pas nécessairement dire que le tir le touchera ni que le toucher produira quelque effet que ce soit. Il y a quatre armes différentes dans Bravo
Team, mais le fusil à pompe est la seule qui procure un semblant de sensations. L'immersion étant l'un des gages de qualités principal des jeux en réalité virtuelle, ces défauts gâchent énormément l'expérience du joueur.

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La présentation et l'intelligence artificielle du jeu ne changent absolument rien non plus à cette impression. Vous rappelez-vous des jeux sans saveurs auxquels tout le monde avait droit pendant la seconde moitié des années 2000 ? Bravo Team y trouverait sans mal sa place.
Progresser à travers des rues mornes et des couloirs sombres n'a rien d'excitant, surtout lorsque la seule action que l'on peut effectuer est de tirer sur tout ce qui bouge en se tenant debout et immobile. En effet, Bravo Team est l'un de ses jeux de tirs ou l'on navigue de couverture en couverture, qui sont symbolisées par des zones en surbrillance, sans la possibilité de tirer en se déplaçant. Cette mécanique expose par ailleurs une décision pour le moins intéressante : là où la plupart des jeux en VR nous téléporteraient d'un point à un autre, Bravo Team nous offre un point de vue à la troisième personne où l'on voit notre personnage courir d'un point à un autre. Ce choix a probablement pour but de débarrasser les joueurs des nausées qui accompagnent la réalité virtuelle mais il est dommage qu'il détruise le peu d'immersion qu'il restait au jeu (et qu'il soit propice aux bugs).

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Enfin, une fois que vous avez atteint un point de couverture, il est possible de se pencher sur le côté, de tirer à l'aveuglette par-dessus ladite couverture et quelques autres actions proches de la réalité. Encore une fois, la mécanique pourrait se révéler intéressante sans le lot de problèmes techniques qu'elle apporte. Que ce soit avec le Aim Controller, la manette traditionnelle Dualshock 4 ou les PS Move, le jeu ne répond quasiment pas. On perd rapidement le compte de combien de fois notre personnage refuse de regarder derrière un point de couverture, ou même de tirer quand on le lui demande, sans compter les ennemis qui ne brillent pas par leur intelligence et encore moins par leur capacité à prendre les balles à cause de bugs et autres glitchs. Ceci étant dit, les ennemis ne sont pas les seuls à se comporter bêtement ou bizarrement.

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En effet, avoir un joueur humain est quasiment obligatoire dans ce jeu. Pouvoir effectuer certaines actions synchronisées et, avouons-le, plutôt satisfaisantes, est beaucoup plus facile et efficace avec un partenaire humain. Regarder un allié dirigé par l'intelligence artificielle rester immobile au milieu d'une fusillade est frustrant peu importe le jeu, qu'il soit en réalité virtuelle ou pas. Le même raisonnement est applicable pour les éliminations discrètes lorsque le jeu tente tant bien que mal de varier les plaisirs. Si vous décidez de synchroniser vos éliminations avec l'IA, cela vous conduira plus souvent qu'à votre tour à atteindre votre cible deux ou trois secondes avant que votre partenaire ne se décide à simplement relever le bout de son nez et à passer à l'action. Au cours du test, ce dernier a même disparu après avoir traversé un mur ! Le remplacer avec un partenaire humain vous permettra de profiter d'une meilleure, bien qu'encore très imparfaite, expérience.

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Ce qui est particulièrement vrai pour le mode Score Attack dans lequel vous et votre ami (si vous en avez un) pouvez retourner dans les différents niveaux du jeu afin de marquer le plus grand nombre possible de points en faisant un maximum d'éliminations le plus vite possible. Qui n'aime pas chasser les top scores ?

Cependant, la coopération et le Score Attack ne sont que deux maigres cache-misères. Bravo Team est à l'image de son nom : le plan B. Supermassive Games n'a pas consacré assez de temps à étudier les retours sur leurs précédents jeux. Le résultat : un jeu de tir à l'histoire terne, un gameplay répétitif à outrance, des contrôles bancals et des problèmes techniques typiques de la réalité virtuelle que l'on pensait résolus par les studios depuis un moment. Les bases sont posées grâce à des idées intéressantes mais aucune n'est implémentée de manière gratifiante ou même satisfaisante. Etant donné le nombre de jeux de tirs existant procurant une meilleure expérience que Bravo Team, même pour la moitié de son prix... nous ne vous le recommandons pas.

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04 Gamereactor France
4 / 10
+
Le mode Score Attack et la co-op se montrent amusantes pour quelques minutes et le jeu montre un certain potentiel lorsque tout fonctionne correctement...
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Extrêmement répétitif, le tir ne procure aucune sensation, visée imprécise, un sens des proportions... particulier, IA stupide et de nombreux problèmes techniques.
overall score
La moyenne de Gamereactor. Quelle note lui attribueriez vous? La moyenne est établie à partir des notes accordées par les différentes rédactions européennes de Gamereactor

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